Une saison Roumaine au Centre Pompidou
La Saison Roumaine met en valeur les relations internationales et la synergie artistique entre la France et la Roumaine, au-delà des clichés et des méconnaissances qui peuvent exister entre ces deux pays. Il s’agit d’une invitation pour renouveler l’image que nous avons de ces deux cultures.
Un enjeu politique
La Saison Roumaine vient d’être inaugurée au Centre Pompidou, avec quatre expositions et une installation contemporaine. Cet événement s’inscrit dans le cadre d’une volonté politique commune entre la France et la Roumanie qui vise à mettre à l’honneur les liens culturels qui les réunissent. Le déroulement de la saison coïncidera avec la Présidence roumaine du Conseil de l’Union Européenne, les célébrations du centenaire de la création de la Roumanie moderne et la fin de la Première Guerre Mondiale.
Au Centre Pompidou
L’une de principales installations de cette saison se retrouve dans l’atelier Brancusi sur la Piazza du Centre Pompidou, où on retrouve le travail de Mihail Olos, artiste conceptuel roumain encore méconnu en France. Les artistes Ciprian Muresan et Serban Savu convertiront l’atelier en un observatoire, une chambre d´’écho.
Un parcours est proposé sur les deux étages du musée qui permet de redécouvrir les œuvres de l’exposition permanente dans un dialogue avec les Barres de bois rond de Cadere. En outre, l’exposition du tableau La blouse roumaine de Matisse met en avant la relation entre Matisse et Pallady. On retrouve aussi une installation d’Adrian Ghenie, dont le Centre Pompidou a fait l’acquisition l’année dernière, et dans l’espace focus une exposition sur le poète Ghérasim Luca. Enfin, la Galerie du Musée rendra hommage, en 2019, à l’œuvre d’Isidore Isou avec une grande monographie.
Ailleurs
Les deux commissaires généraux de la Saison Roumaine, Jean-Jacques Garnier et Andrei Tarnea, ont voulu trouver un équilibre entre l’aspect mémoriel et la projection vers l’avenir. La saison au Centre Pompidou sera donc complétée par des focus sur la jeune génération d’artistes plasticiens au Mucem et au Frac Pays-de-Loire. En Roumaine on verra des expositions consacrées à Victor Brauner, Eli Lotar, et notamment l’exposition Les nouveaux réalistes qui sera présentée au Musée nationional d’art contemporain de Bucarest.
Voilà donc une belle saison qui invite à questionner les clichés sur la France et la Roumanie pour renouveler l’image des liens existants entre ces deux pays.
Alejandra Rotondaro Ferreira
Articles liés
Le Grand Point Virgule présente “Punch Club”
Le Punch Club c’est des joueurs Québécois de calibre professionnel issus des plus grandes ligues d’improvisation traditionnelle regroupés en trio qui s’affrontent dans une arène ultra-compétitive ou culture hip-hop et rap battle rencontrent l’esthétique du match de boxe. La...
“Cette chienne de vie” au Lavoir Moderne Parisien
Agathe, Opaline et Marie-Thérèse, les fondatrices du CRAM (Comité Radical d’Aide au Marasme) vous invitent à une réunion publique de préparation au Marasme Day : la journée internationale du marasme. Une réunion cathartique, tutorielle et apocalyptique qui transformera vos résidus...
Tigran Mekhitarian adapte “Le malade imaginaire” au Théâtre Victor Hugo
Tigran Mekhitarian est un amoureux de Molière ; un amoureux et un habitué. Avec sa compagnie de l’Illustre Théâtre, il a déjà porté sur les planches avec un grand succès public nombre de ses pièces. Avec Le malade imaginaire, sa propension à insuffler...